Aujourd’hui, c’est jour de crêpes !

Chouette, aujourd’hui, c’est fête: c’est jour de crêpes! Mais si c’est un jour de fête, ce n’est pas uniquement parce que nous mangeons des crêpes, c’est aussi la fête de la présentation de Jésus au Temple.

Nous sommes quarante jours après Noël. Marie et Joseph montent, avec Jésus, au Temple de Jérusalem pour l’offrir à Dieu, comme le prévoit la Loi: «Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.» (Luc 2,23) C’est avec foi que les parents de l’enfant accomplissent cette offrande, qui annonce celle que Jésus fera de lui-même sur la Croix. Cette fête tient son importance par l’obéissance de Marie et de Joseph à la foi d’Israël mais aussi par la révélation que nous font Syméon et la prophétesse Anne. Tous deux nous permettent d’entrer plus encore dans le mystère de Jésus.

Anne, veuve de quatre-vingt-quatre ans, passe sa vie dans la prière, au service de Dieu. Elle converse jour et nuit avec le Seigneur, attendant avec espérance l’heure de son salut. Cette attitude rend son cœur attentif à la présence du Seigneur en cet enfant porté par ses parents pour la consécration au Temple. Sa première attitude est une louange, puis celle du témoignage. «Elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.» (Luc 2,38) écrit saint Luc. La fidélité à Dieu dans le jeûne et la prière n’est jamais vaine. Elle permet de laisser monter de notre cœur l’action de grâce et le témoignage. N’est-ce pas l’attitude de toutes les personnes consacrées pour lesquelles l’Église nous invite à prier aujourd’hui?

Syméon est lui aussi dans l’attente du Salut. Il vit de cette espérance qui lui permet de se laisser conduire par l’Esprit Saint: «Poussé par l’Esprit, Syméon vint au Temple.» (Luc 2,27) nous dit l’évangéliste. Habité par ce même Esprit Saint, il nous offre la révélation que Jésus est bien le Salut que Dieu offre au monde. Il est la lumière qui éclaire le monde, joyau du peuple de Dieu… mais cela ne se fera pas sans souffrance, cela ne se fera pas sans la Passion du Christ. L’espérance donne à Syméon de voir la promesse de Dieu se réaliser devant lui. C’est ce que manifeste cette prière qui monte de son cœur, prière que l’Église prie aujourd’hui encore lors du dernier office de la journée: les complies.

« Maintenant, ô Maitre souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples:
lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël. » (Luc 2,29-32)

Comme le vieillard Syméon et la prophétesse Anne, qui sont venus au Temple, sous l’impulsion de l’Esprit Saint, et qui, éclairés par ce même Esprit Saint, ont reconnus le Seigneur dans le petit enfant, nous aussi, nous sommes rassemblés, ce jour, par l’Esprit Saint et nous nous sommes mis en marche vers l’autel du Seigneur à la rencontre du Christ où nous le reconnaitrons, dans quelques instants, à la fraction du pain en attendant sa venue dans la gloire.

Comme le vieillard Syméon et la prophétesse Anne, qui ont annoncé à tous, et avec enthousiasme, la Bonne Nouvelle qu’ils contemplaient de leurs yeux: Jésus lui-même, nous aussi annonçons la joie de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle.

En cette fête, ne nous laissons pas alourdir par les crêpes… mais comme Anne et Syméon laissons la joie de l’Évangile nous rajeunir… et fort de cette joie, à l’image de nos cierges allumés au début de la célébration, témoignons autour de nous que Jésus Christ est le salut préparé par Dieu à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations, et gloire de son peuple Israël. Amen.

Homélie pour la présentation de Jésus au Temple

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.