Par cette solennité de Marie, Mère de Dieu se termine l’octave de Noël. Il y a huit jours nous nous sommes réjouis de la naissance du Sauveur, de Jésus. Avec Marie, Joseph, les bergers, nous étions à la crèche pour adorer Dieu fait homme, l’Emmanuel. Avec les anges dans le ciel, nous chantions la gloire de Dieu. Aujourd’hui, nous tournons notre regard vers la Vierge Marie. Nous rendons grâce au Seigneur pour celle qui a donnée la Vie, celle par qui nous pouvons fêter la naissance de Jésus. Aujourd’hui, nous faisons monter notre merci pour la Mère qui, par son ‘oui’, nous a donnée de voir le Fils de Dieu.
Nous l’avons entendu au soir de Noël, ce Fils qui nous est donné est appelé: “Prince de la Paix” (Isaïe 9,5). Jésus est notre Paix, la paix que tout être humain cherche. Cette Paix où la trouvons-nous? Dans les bras d’une mère, dans les bras de la Vierge Marie. La Paix dont notre monde a besoin est dans les bras de la Vierge Marie: c’est Jésus lui-même. Et Marie donne cette Paix à qui le lui demande, elle donne Jésus à qui s’adresse à elle dans une prière filiale. Pour cela, il me faut, avec les bergers, aller à la crèche. Seul le chemin de la crèche est le chemin de la Paix. Refuser la crèche, c’est refuser la Paix, c’est refuser de se laisser désarmer devant un enfant, devant l’Enfant qui est source de ma vie: Jésus, le Fils de Dieu. Aller à la crèche, c’est accepter, comme les bergers, de sortir de la routine du quotidien pour accueillir la nouveauté de la Parole de Dieu et avoir le coeur transformé pour chanter les louanges du Seigneur là où nous sommes appelés à vivre.
Si nous voulons un monde d’hommes justes qui vivent le chemin de la fraternité, il nous faut prendre le chemin de la crèche. La crèche nous parle de Dieu qui se fait Enfant et de sa Mère qui nous le donne. Marie met au monde Jésus de nuit, car l’amour est un don qui fait toujours naître la lumière. Oui, à la crèche, l’homme découvre qu’il est aimé, désiré, attendu. Il comprend que cela vaut la peine d’être un homme car Dieu lui-même c’est fait homme. A la crèche, je me découvre frère parmi des frères, aimé comme un fils.
En portant notre regard sur la Vierge Mère, au premier jour de l’année civile, dans la joie de Noël, souvenons-nous que nous sommes invités, chaque jour de cette année à nous laisser engendrer comme Enfant de Dieu, comme enfant de la Paix, en nous mettant avec confiance à l’école de la Sainte Famille. Avec Marie qui «retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur» (Luc 2,19) ne cessons pas de faire mémoire de l’œuvre de Dieu en nos vies.
A l’école de Marie toute Mère, le regard tourné vers le Christ, je vous souhaite une bonne année et une belle sainteté !