« J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis. » (1 Corinthiens 11,23) Ces mots de saint Paul viennent nous rappeler que l’Eucharistie que nous célébrons est un don qui nous est fait et que nous recevons du Seigneur lui-même. Il nous est transmis par les Apôtres, par l’Eglise. Il ne nous est pas transmis pour nos mérites, mais il est un don d’amour du Seigneur. Ce don est la vie même de Jésus. En prenant le pain, Jésus dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » et en prenant la coupe : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi, à chaque fois que nous célébrons la messe, nous faisons mémoire, nous rendons présent le don que Jésus nous fait quand il donne sa vie et meurt sur la Croix. Ce don nous le recevons en nourriture. Et quel est le rôle de la nourriture ? Son but n’est pas que de nous fournir des calories nécessaires au fonctionnement de notre organisme, notre corps. La nourriture contribue également à la subsistance, la croissance et la fécondité de mon corps. Sans nourriture, je ne peux pas vivre ! Ainsi, la communion au Corps de Christ est la nourriture qui nous permet de vivre, de croître. Elle est source de vie ! Sans la communion avec le Seigneur, il y a fort à parier que ma vie se sclérose, s’assèche, tombe en ruine. La communion au Corps du Christ est le carburant essentiel de notre vie chrétienne, notre vie de foi. De ce carburant là, il n’y a pas de risque de pénurie. La seule pénurie possible tient au fait que je ne vienne pas communier au Corps du Christ… ma vie risque alors la panne sèche !
L’Eucharistie est un don. C’est aussi une bénédiction ! Nous l’avons entendu dans l’Evangile quand Jésus pris le pain et qu’en levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction. Il dit du bien, il demande à son Père de dire du bien de ce qui est apporté pour nourrir la foule : cinq pains et deux poissons pour nourrir une foule en abondance. Nous rejoignons la prière que le prêtre prononce sur les offrandes : « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donne ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes… » Ce don, le Seigneur ne le fait pas sans nous. Il nous demande d’offrir le fruit de notre travail, de lui offrir notre vie. C’est ce don qu’il bénit et qui devient Corps et Sang du Christ. Je ne fais donc pas qu’assister à la messe, j’y participe en offrant ma vie, en offrant ce que je suis, en offrant mon travail. Nous apportons peu mais Dieu fait beaucoup avec ! Il transforme toute notre vie en sa vie à lui. Chaque dimanche, en venant offrir ma vie au Seigneur, celle-ci devient de plus en plus semblable à la sienne. Peu à peu ma vie est transformée, fortifiée…
N’ayons pas peur de venir à cette source de vie. Laissons-nous renouveler, chaque semaine, par la vie même de Dieu qui nous est donnée. C’est la source même de la Vie !