Feuilleton de l’été… épisode 3

Feuilleton de l'été... épisode 3 1 eucharistie 4Patiemment, nous continuons la lecture du chapitre 6 de l’évangile selon saint Jean. Nous sommes au milieu de méditation. Rappelons-nous les deux dimanches précédents: Jésus a multiplié les cinq pains et les deux poissons pour nourrir une foule d’environ cinq mille hommes. La semaine passée, la foule était partie à la recherche de Jésus et de ses apôtres car ils ont été rassasiés par les pains multipliés par Jésus.

Jésus leur avait donné un premier enseignement sur le sens de ce pain: il est don de Dieu. Et il avait commencé à leur dire que ce pain, c’est lui-même: «Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim, celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif.» (Jean 6,35)

Aujourd’hui, Jésus nous redit: «moi, je suis le pain qui est descendu du ciel.» (Jean 6,41). Face à ces propos, les Juifs sont choqués. Jésus va essayer de les faire entrer plus loin dans le mystère. Surtout que pour les croyants qui entourent Jésus à ce moment-là, le pain descendu du ciel fait référence à la manne. Dans la traversée du désert, après la sortie d’Égypte, le peuple avait récriminé contre Dieu car il mourrait de faim. Dieu avait alors nourrit son peuple avec cette manne, ce pain descendu du Ciel.

Et voilà que Jésus reprend ce fait de l’histoire pour dire que ce pain descendu du Ciel, c’est Lui, c’est sa chair. (cf. Jean 6,51) Ceci est un scandale pour l’intelligence… Mais il va se dévoiler lors de la Cène le dernier repas de Jésus avec ses disciples, à cet instant où Jésus institue cette Eucharistie que nous célébrons maintenant: «Ceci est mon corps, ceci est mon sang.»

Alors, à la lecture de cet évangile, nous pouvons simplement nous interroger sur notre rapport à l’Eucharistie et plus particulièrement à la Sainte Communion. Ai-je bien conscience lorsque le prêtre, qui est un autre Christ lorsqu’il célèbre la Messe, prononce les paroles de Jésus: «Prenez, et mangez en tous: ceci est mon corps livré pour vous.» et «Prenez, et buvez en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés.» ont la même force que celle de Jésus lui-même? Le pain déposé sur la patène et le vin versé dans le calice deviennent réellement le Corps et le Sang de notre Seigneur Jésus Christ? C’est Jésus lui-même, le Christ tout entier qui est là devant nous!

C’est un bien grand mystère, le mystère même de la foi, comme nous le chantons tout de suite après ces paroles de la consécration. L’Eucharistie est cette nourriture céleste qui nous est donnée en surabondance. Voilà pourquoi, face à cet inimaginable cadeau de Dieu qu’est la messe et la communion, il est nécessaire de nous y préparer avec conscience et amour.

Cette préparation va commencer par le soin que je vais mettre à venir vivre cette rencontre. Cela va du choix de ma tenue à la préparation de mon cœur pour le faire beau lui aussi: prière, méditation de la Parole de Dieu qui sera proclamée à la messe… et pourquoi pas une fois ou l’autre par le sacrement de la confession?

Cette préparation sera aussi dans mon geste pour m’avancer et recevoir la Sainte Communion: que je communie dans la bouche ou sur la main, que ce geste soit beau et respectueux du don qui m’est fait. Ce n’est pas une vulgaire nourriture que je prends, c’est un don que je reçois.

Alors, pour pouvoir nous préparer à la Sainte Communion, je me permets de reprendre cette prière de la Bienheureuse Mère Térèsa pour les prêtres: «O prêtre de Dieu, célèbre cette messe comme si c’était ta première Messe, ta dernière Messe, ton unique Messe» en la transformant comme ceci: «O fils de Dieu approche-toi de la table de l’Eucharistie comme si c’était ta première communion, ta dernière communion, ton unique communion.» Amen.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.