Homélie pour l’Assomption

« Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! » (Luc 1,49) Ces mots sont ceux de la Vierge Marie lors de sa rencontre avec sa cousine Elisabeth. Marie, dans le Magnificat, fait monter vers le Seigneur son action de grâce alors qu’elle a accepté, il y a peu de devenir la mère du Sauveur, la mère du Fils de Dieu. Ce chant est repris par l’Eglise quand elle chante, chaque soir, l’office des Vêpres… et ce chant est le nôtre aujourd’hui. : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! »

Oui, aujourd’hui, nous nous réjouissons des merveilles que le Seigneur fit pour son humble servante, la Vierge Marie. Le Seigneur « lui a donné la grâce et l’honneur de devenir la mère de [son] Fils unique » (Prière d’ouverture de la messe de la veille au soir) Par cet insigne privilège, Marie a été préservée du péché et au soir de sa vie sur terre, elle n’a pu connaître la corruption de la mort, conséquence du péché originel. Marie, au soir de sa vie terrestre, Dieu l’a « fait monter jusqu’à la gloire du ciel, avec son âme et son corps » (Prière d’ouverture de la messe du jour). « Aujourd’hui la Vierge Marie, la Mère de Dieu, est élevée dans la gloire du ciel » (Préface de l’Assomption) : c’est là une des merveilles que le Seigneur fit pour la Vierge Marie et qu’elle a chanté par anticipation lors de la Visitation, lors de sa rencontre avec sa cousine Elisabeth.

« Le Puissant fit pour moi des merveilles… », nous sommes aussi invités à chanter ces paroles par anticipation ! Nous chantons le Magnificat pour les merveilles que le Seigneur a déjà fait dans nos vies, mais nous les chantons aussi pour le remercier des merveilles encore à venir dans nos vies. Comme la Vierge Marie, en chantant le Magnificat, nous exprimons aussi notre espérance en la miséricorde de Dieu. Une des merveilles que nous espérons tous est qu’au soir de notre vie terrestre, nous entrions nous aussi dans la gloire du Ciel et que le Seigneur nous ouvre les portes du Paradis.

La fête de l’Assomption nous invite à cette espérance. Marie, comme une mère véritable, nous entraine sur ce chemin. En gardant les yeux fixés sur elle, nous sommes surs de ne pas nous tromper de route. Marie est notre GPS, notre Guide Pour la Sainteté ! Pour cela, à la suite de Marie, il nous faut devenir des hommes et des femmes de l’écoute. « A l’Annonciation, Marie écoute du fond de son cœur la parole de l’ange et elle entre en conversation avec lui pour acquiescer au projet de Dieu, pour être la mère du Sauveur. A la Visitation, Marie, par l’écoute de sa cousine Elisabeth, entre en conversation avec elle… et cela va même plus loin car cette disponibilité du cœur donne, aux enfants qu’elles portent en leur sein de tressaillir sous l’action de l’Esprit Saint. A Cana, par son écoute, Marie intercède auprès de son Fils pour que les mariés et leurs invités ne manquent pas de vin pour la fête. Et combien de fois, entendons-nous, dans l’évangile, que Marie garde ces évènements dans son cœur : elle écoute au plus profond d’elle-même, tout son être est tendu vers cette écoute de l’autre, écoute de Dieu… jusqu’au pied de la Croix, où malgré la douleur, elle écoute et se remémore la parole de Dieu, ce qui la fait se tenir debout et exulter de joie au jour de la résurrection. » (Homélie d’ouverture du pèlerinage diocésain à Lourdes)

Marie « guide et soutient l’espérance [du] peuple encore en chemin » (Préface de l’Assomption) … demandons-lui qu’elle nous aide à devenir des hommes et des femmes de l’écoute de la Parole de Dieu afin qu’au terme de notre pèlerinage sur cette terre, nous entrions avec elle et tous les saints dans la gloire de la Résurrection ! Amen.

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