Homélie pour le 24 dimanche ordinaire C

Quel est le point commun entre les trois paraboles que nous venons d’entendre ? La joie ! La joie de Dieu ! Cette joie, exprimée par la parabole de la brebis perdue, de la pièce retrouvée ou du père prodigue, nous dit quelque chose de fondamental sur Dieu. Elle nous parle de la miséricorde de Dieu pour nous.

La miséricorde exprime le sentiment que l’on éprouve face à un besoin ou à un malheur, ainsi que l’action qui découle de ce sentiment : avoir de la compassion ou de la pitié, ressentir une affection profonde (à l’image de la mère vis-à-vis de son enfant), être compatissant, plein d’amour, éprouver un attachement ou une tendre émotion, s’apitoyer, offrir une aide… C’est bien ce que vit ce pasteur face à sa brebis perdue ou encore cette femme avec la pièce retrouvée et même ce père face à l’attitude de ses enfants. Quand la miséricorde s’exprime, la joie surgie et comme toute vraie joie, elle a besoin d’être partagée. Et les paraboles employées par Jésus nous disent la miséricorde de Dieu pour nous et la joie qui jaillit du cœur de Dieu. Cette joie n’est pas un sentiment furtif mais elle vient du plus profond de son être car elle vient d’un amour profond pour l’humanité. Cette joie est le fruit de sa miséricorde.

Dieu nous a créé par amour. Il nous a créé unique, ce qui fait que nous avons du prix à ses yeux. Il nous aime pour ce que nous sommes… mais nous avons souvent du mal à nous laisser aimer de Dieu. Nous avons du mal à aimer Dieu. Nous sommes « un peuple à la nuque raide » (Exode 32,9) et nous ne cessons de nous fabriquer des faux dieux, des veaux d’or avec notre argent. Nous cherchons le bonheur sur un chemin détourné et nous nous perdons sur le chemin ! Il est alors nécessaire de nous laisser trouver par Celui qui est venu nous chercher : Jésus-Christ lui-même !

Jésus est le signe que Dieu lui-même est venu nous chercher : il s’est fait homme et il donne tout ce qu’il est, tout ce qu’il a pour nous montrer, nous dire l’amour de Dieu. Jésus est le visage de la miséricorde du Père. Il suffit de lire l’Évangile pour le découvrir. Jésus ne cesse de nous inviter à nous laisser trouver par le Père. Alors laissons-nous trouver par Dieu ! Accueillons la joie que Dieu nous donne : Dieu m’aime tel que je suis, il m’aime pour ce que je suis et il me fait confiance.

Comment accueillir la miséricorde de Dieu et la joie qui en découle ? Deux attitudes : celle du roi David exprimée dans le psaume et celle de l’apôtre Paul dans la seconde lecture. Le roi David, après avoir vécu un adultère et mis à mort son rival, prend conscience de la gravité de ses actes. D’un cœur confiant, il reconnaît sa faute et implore le pardon de Dieu, prêt à assumer les conséquences de ses actes. Dieu lui fait miséricorde et lui ouvre un nouveau chemin de vie.

L’apôtre Paul est dans l’action de grâce. Il exprime sa reconnaissance et son merci à Dieu pour l’amour qu’il reçoit de lui. Cet amour est gratuit, il est donné : Paul rend grâce pour la foi reçue de Dieu. Par-là, Paul découvre la confiance que Dieu lui fait par la responsabilité qu’il lui donne dans l’annonce de l’Evangile.

Notre mission de baptisé est donc d’entrer dans la joie de Dieu, de nous laisser envahir par elle. Pour découvrir cette miséricorde, cet amour de Dieu, il n’y a pas d’autre solution que de regarder Jésus, de prendre le temps de découvrir, par ses actes et ses paroles, ce qu’il nous dit de Dieu. Jésus est le visage de la miséricorde du Père. Regardons-le. Gardons les yeux fixés sur lui.

La mission qui est confiée, aujourd’hui, à l’Equipe de Conduite Pastorale, pour trois ans, est d’aider votre curé, pour qu’il vous aide, vous apprenne à entrer dans cette joie de Dieu. Pour cela, il y a une personne qui est chargée de veiller à voir comment nous le faisons dans l’annonce de la Parole de Dieu, une autre dans la façon dont nous célébrons Jésus Christ mort et ressuscité, une autre par la façon dont nous servons à la manière de Jésus Christ, une autre encore qui veille à ce que nous ayons les moyens matériels et financiers de vivre cela. Enfin, comme c’est un travail d’équipe, il y a quelqu’un qui est chargé de coordonner, non pas la paroisse (ça, c’est la mission du curé), mais l’équipe en lien étroit avec le prêtre. Ces cinq personnes vont aider le prêtre à bâtir un projet missionnaire pour que tous les habitants de la paroisse puissent entrer dans la joie de Dieu en accueillant sa miséricorde. Mais pour cela, le témoignage de chacun d’entre nous est important, capital. Tous, à notre manière, nous avons à prendre part à cette mission : entrer dans la joie de Dieu et la faire rayonner autour de nous. Belle mission à chacun !

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