La Parole de Dieu de ce dimanche nous invite à l’action de grâce. Nous le voyons avec Naaman, le syrien, qui est purifié de sa lèpre et qui reconnaît l’action de Dieu dans cette guérison : « Désormais, je le sais : il n’y pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël ! » (2 Rois 5,15) L’action de grâce est dans le chant du psaume : « Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles… » (Psaume 97(98)). Nous la retrouvons aussi dans la lettre de saint Paul à Timothée : « Bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts… » (2 Timothée 2,8). Enfin, nous la retrouvons dans l’évangile avec ce lépreux guérit par Jésus : « L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. » (Luc 17,15-16)
Naaman le syrien ou le lépreux de l’évangile ont ceci en commun : au milieu de leur épreuve qu’est la maladie, ils ont accueilli la Parole de Dieu et celle-ci a été source de vie, source de guérison. Cette Parole leurs ouvre un avenir et ils ne s’en attribuent pas le mérite mais ils en rendent gloire à Dieu. Ils reconnaissent le don de Dieu. Ils n’ont pas construit leur avenir sur leur maladie mais sur la foi et l’espérance… et l’amour a jailli de leur cœur !
Il en est de même pour chacun de nous. Nous sommes invités à reconnaître le don de Dieu, l’œuvre de Dieu au cœur de notre monde, au cœur de notre paroisse, au cœur de notre famille, au cœur de notre vie… Cela ne veut pas dire que tout est rose, qu’il n’y a pas de difficultés, d’épreuves… mais que nous reconnaissons les dons que le Seigneur nous fait pour affronter la vie.
Pour cela, reconnaissons ce que nous avons reçu, ce qui nous a été transmis et qui fait ce que nous sommes aujourd’hui. Faisons mémoire, non pas pour répéter le passé, mais pour découvrir comment, dans l’histoire, la fidélité de Dieu ouvre un avenir. Apprenons à voir l’action de Dieu dans notre histoire personnelle, familiale, paroissiale… sans être centré sur nos imperfections, nos habitudes, nos fragilités, nos manières de faire… Enfin, l’action de Dieu repérée, reconnue, mettons tout en œuvre pour nous y engager avec la grâce de Dieu.
Pour une Équipe de Conduite Pastorale envoyée en mission ce jour, voilà un beau programme pastoral : entrer dans l’action de grâce et aider la paroisse a être dans l’action de grâce. Pour entrer dans cette dynamique de l’action de grâce, il est confié à un membre de l’équipe de veiller à la manière dont est annoncé la Parole de Dieu, à un autre de veiller à la manière dont est célébrée l’action de grâce, à un autre de veiller à la manière dont est servie cette action de grâce, à un autre de veiller à ce que les moyens matériels et économiques de la paroisse soient au service de la pastorale et enfin, à un autre, il est confié la mission de coordonner la vie de l’équipe (non pas de la paroisse car c’est la mission du curé) pour que la dynamique mise en œuvre par l’équipe soit au service de l’action de grâce de toute la paroisse !
Cela est valable pour nous tous ici présent : au cœur même de la catéchèse, de nos services, de nos mouvements, de nos engagements, de nos familles… À la suite de Naaman le syrien, du lépreux de l’évangile, de Paul et du psalmiste, entrons dans la dynamique de vie de l’action de grâce. Le Seigneur a fait pour nous des merveilles, sachons le reconnaître et les accueillir pleinement dans nos vies !