“Je suis la vigne, et vous les sarments”

Pied de vigne

Aujourd’hui est un grand jour, attendu par certains depuis longtemps: vous allez recevoir le Corps du Christ en communiant pour la première fois. C’est un jour de fête. C’est un jour de joie pour vous, pour vos familles et toute la communauté chrétienne qui vous entoure à cette occasion.

Dans l’évangile que nous venons d’entendre, Jésus emploie une image qui parle aux gens de son pays mais peut être moins aux Samariens que nous sommes. Et pour cause, il y a peu de vigne dans la région! Pour avoir une vigne qui soit résistante aux maladies et qui puissent produire un raisin de qualité, il est nécessaire que celle-ci soit greffée.

Pour cela, il est nécessaire de prendre un sarment, c’est-à-dire une branche de vigne pour le fixer, par une technique particulière, à un porte-greffe qui sera mis en terre et qui permettra au sarment de porter du fruit.

Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus se présente comme le porte-greffe. Nous, nous sommes les sarments, les boutures. Notre vie prend racine en Dieu. Nous ne pouvons vivre uniquement parce que notre existence est alimentée par la vie même de Dieu. Au jour de notre baptême, nous avons été greffé à Dieu, au Christ. Depuis ce jour, la vie même de Dieu coule en nos veines.

Cependant, ce n’est pas si simple. Nous le savons, aujourd’hui, il est parfois difficile de faire des choix, des choix durables qui vont orienter toute notre vie. Le monde dans lequel nous vivons nous offre des réalités beaucoup plus immédiates et apparemment plus attrayantes que le Royaume de Dieu. Or si nous voulons que notre vie porte du fruit, ait un sens, il faut que nous nous laissions travailler par le vigneron. Ce vigneron est le Père lui-même nous dit Jésus: son Père et Notre Père, comme nous le prierons toute à l’heure. Cette taille va se réaliser par notre fidélité à la Parole de Dieu. C’est cette Parole qui nous permettra tout au long de notre vie de faire des choix qui donneront du sens à notre existence. C’est cette Parole qui est la référence qui purifie notre vie pour que nous restions bien accrochés au cep de vigne, au Christ.

Être enracinés et fondés en Jésus Christ nous aide à nous remettre en cause, à être critique, à rejeter ce qui est nocif, mauvais dans nos vies, à refuser ce qui n’est pas porteur d’espérance. A la lumière de l’Evangile, nourris par l’Eucharistie chaque dimanche, il faut savoir regarder ce qui est porteur de fruit dans notre vie et rejeter le reste. Il faut savoir brûler les sarments qui sont secs et qui ne laissent plus passer la sève. Ces sarments sont ces attitudes, ces choix qui sont stériles pour notre foi et desséchants pour notre cœur.

Chers jeunes, aujourd’hui, vous avez choisi de recevoir le Seigneur Jésus dans le très beau sacrement de l’Eucharistie. Vous avez choisi de recevoir Jésus dans la communion. C’est la première d’une longue série, puisque maintenant, à chaque messe, vous pourrez vous approcher de la table de l’Eucharistie et recevoir le corps du Christ. Venez-y régulièrement, avec confiance: c’est une source de joie, c’est une source de vie. Fréquenter l’Eucharistie avec la communauté chrétienne et donc en famille, c’est ouvrir son cœur au Christ qui seul peut répondre aux aspirations que nous portons en nous.

Venir à la messe sert à trouver le centre de la vie. «Si Dieu reste absent dans ma vie, si Jésus est absent de ma vie, il me manque un guide, il me manque une amitié essentielle, il me manque également une joie qui est importante pour la vie. La force aussi de grandir en tant qu’homme, de surmonter mes vices et de mûrir humainement. Nous ne voyons donc pas immédiatement l’effet d’être avec Jésus quand nous allons communier; on le voit avec le temps.(…) il est important, je dirais même fondamental, de se nourrir de Jésus dans la communion. C’est Lui qui nous donne la lumière, qui nous offre un guide pour notre vie, un guide dont nous avons besoin.» (Benoit XVI, rencontre avec les enfants préparant leur première communion, Rome, le 15 octobre 2005)

En action de grâce, après avoir reçu Jésus en votre cœur dans la Sainte Communion, demandez-lui de savoir rester fidèle à la Parole de Dieu, de ne jamais lâcher la main de Jésus. C’est lui et lui seul qui sera la source de votre bonheur. Amen.

Homélie pour le cinquième dimanche de Pâques – Année B
Première Communion des enfants de la paroisse

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