JMJ… Madrid… Esta es la juventud del Papa !

Septembre est maintenant arrivé. Ce mois est signe de rentrées, de changements divers et variés. C’est aussi l’occasion de recueillir ce que nous avons vécu pendant l’été afin d’être plein de punch pour cette nouvelle année.

Au retour des JMJ, nous avons déjà eu l’occasion de raconter ce que nous avons vécu lors des journées en diocèse et vous avez pu, aussi, voir quelques photos de cet événement. Mais que c’est-il passé à Madrid ?

L’arrivée:

C’est le 15 août au soir que nous sommes arrivés sur notre lieu d’hébergement au Nord de Madrid: un gymnase où serons rassemblés tous les groupes des Amiénois, qui sera au grand complet à partir du lendemain soir. Nous accueillerons aussi un petit groupe de Bordeaux et quelques jeunes de Paris.

Première mission pour l’équipe diocésaine: récupérer les sacs du pèlerin, les tickets repas et bien sur en faire la distribution. Nos hôtes avaient réalisé une partie du travail: les sacs du pèlerin sont déjà sur place… mais les tickets repas, il va falloir les chercher. Ce qui va prendre une partie de la nuit du responsable du groupe et de nos hôtes! Mais, sans les tickets repas, ne nous laissons pas abattre le premier repas… en plus c’est le 15 août! 62 pizzas, por favor !

Le 16 août:

Rendez-vous à 10h00 à l’église qui est tout à côté du gymnase pour un temps de prière avec tous les jeunes qui sont logés sur la paroisse. Ensuite, c’est la dispersion dans Madrid. Chacun, par petit groupe, part à la découverte de la ville. Rendez-vous pour le premier grand temps fort de ces JMJ: la messe d’ouverture présidée par le Cardinal Antonio Maria Rouco Varela, Archevêque de Madrid, en fin d’après-midi. C’est pendant cette messe votive en l’honneur du Bienheureux Jean-Paul II que l’Archevêque a lancé aux jeunes: “Jeunes, n’ayez pas peur” (…) “Le Bienheureux Jean-Paul II revient au milieu de vous jeunes qu’il a tant aimés, et dont il a été aussi beaucoup aimé : il est revenu comme votre Patron Bienheureux et comme le Protecteur à qui vous pouvez vous confier” (…) “Il est revenu comme un ami – un ami exigeant, comme il aimait à se décrire… Il est venu vous dire une fois de plus, avec tant de chaleur : N’ayez-pas peur! Choisir le Christ dans sa vie c’est acquérir la perle précieuse de l’Évangile pour laquelle cela vaut la peine de tout donner!” (lire le résumé sur Zénit)

Le soir, au retour, nous aurons la joie de retrouver tous les pèlerins du diocèse au grand complet: le groupe des marcheurs, les cyclistes et ceux qui arrivent directement de la France pour les journées à Madrid.

Mercredi 17 août

Les catéchèses commencent… mais le plus dur est de trouver où est le lieu où nous devons nous rendre! Après une demi-heure de marche, nous trouvons une première église où la catéchèse est donnée en français… complet! Impossible de rentrer dans l’église. On nous indique où se situent l’église suivante avec une catéchèse en français. Nous y arriverons après avoir marcher une heure depuis le gymnase. Mais que chacun se rassure, pour les autres jours, un bus pourra nous déposer pas loin!

C’est donc à l’église San Francisco Javier… (tiens, il nous poursuit depuis notre arrivée à Pampelune!) que nous suivrons les catéchèse. La première est assurée par Mgr Lafont, évêque de Cayenne. L’animation est faite, comme pour les autres jours, par les jeunes de Polynésie. Autant vous dire qu’il y a de l’ambiance malgré la chaleur étouffante à l’intérieur de l’église.

L’après-midi, comme la veille, chacun part en petit groupe pour vivre le festival de la jeunesse… après un bon repas dans un des restaurants madrilène qui accueille les JMJistes et leurs tickets repas ! Pour ma part, je vais en profiter pour aller voir mon amie Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, dont les reliques sont place d’Espagne.

Jeudi 18 août: accueil du Saint Père

Après la catéchèse assurée par un évêque de Madagascar et qui nous fera découvrir un autre visage de l’Église, bien différent de celui de la veille… et que celui du lendemain, l’après-midi va surtout consister à trouver un emplacement sur la place Cibeles pour accueillir le pape.

C’est par une célébration toute simple que nous accueillerons Benoît XVI… à moins que ce soit lui qui nous accueille ! Dès le début, le Saint Père s’adresse à chacun en différentes langues. Voici ce qu’il dit aux francophones:

Chers jeunes francophones, vous avez répondu nombreux à l’appel du Seigneur à venir le rencontrer à Madrid. Je vous en félicite ! Bienvenue aux Journées Mondiales de la Jeunesse ! Vous portez en vous des questions et vous cherchez des réponses. Il est bon de chercher toujours. Recherchez surtout la Vérité qui n’est pas une idée, une idéologie ou un slogan, mais une Personne, le Christ, Dieu Lui-même venu parmi les hommes ! Vous avez raison de vouloir enraciner votre foi en Lui, de vouloir fonder votre vie dans le Christ. Il vous aime depuis toujours et vous connaît mieux que quiconque. Puissent ces journées riches de prière, d’enseignement et de rencontres vous aider à le découvrir encore pour mieux l’aimer. Que le Christ vous accompagne durant ce temps fort où, tous ensemble, nous allons le célébrer et le prier ! (retrouvez l’intégralité de l’intervention ici)

Après un accueil par des jeunes des 5 continents et la lecture de l’Évangile (Matthieu 7,24-27), Benoît XVI nous invite à accueillir les paroles du Christ comme parole de Vie qui remplie le cœur et qui façonne notre vie.

Chers jeunes, écoutez vraiment les paroles du Seigneur pour qu’elles soient en vous « esprit et vie » (Jn 6, 63), racines qui alimentent votre être, règles de conduite qui nous rendent semblables à la personne du Christ, en étant pauvres de cœur, affamés de justice, miséricordieux, en ayant un cœur pur, en aimant la paix. Faites-le chaque jour avec constance, comme on fait avec le seul Ami qui ne nous déçoit pas et avec qui nous voulons partager le chemin de notre vie.

Après avoir invité chacun à bâtir sa vie sur le roc qu’est Jésus Christ, il nous invite à profiter pleinement de ces JMJ pour mieux connaître le Christ.(L’intégralité de l’intervention de Benoît XVI, c’est ici !)

Vendredi 19 août

Comme depuis deux jours maintenant, dans la fraîcheur d’un bus de ville climatisé, nous nous rendons à la catéchèse assurée par Mgr Michel Dubost. L’après-midi sera marqué par le chemin de Croix que nous vivrons place Cibeles. Chemin de Croix présidé par Benoît XVI. Ce sont les sœurs de la Croix, qui s’occupent des plus pauvres, qui ont écrit la méditation de ce très beau chemin de Croix. Une courte méditation du pape clôturera ce temps fort. En voici un extrait (l’intégral, c’est ici !):

Chers jeunes, que l’amour du Christ pour nous augmente votre joie et vous aide à être proches de ceux qui sont dans le besoin. Vous qui êtes très sensibles à l’idée de partager la vie avec les autres, ne passez pas à côté de la souffrance humaine, où Dieu espère en vous afin que vous puissiez donner le meilleur de vous-mêmes : votre capacité d’aimer et de compatir. Les diverses formes de souffrance qui, tout au long du chemin de croix, ont défilé devant vos yeux, sont des appels du Seigneur pour édifier nos vies en suivant ses traces et pour faire de nous des signes de sa consolation et de son salut : « Souffrir avec l’autre, pour les autres; souffrir par amour de la vérité et de la justice; souffrir à cause de l’amour et pour devenir une personne qui aime vraiment – ce sont des éléments fondamentaux d’humanité; leur abandon détruirait l’homme lui-même » (Spe salvi 39).

Samedi 20 août

Ce samedi, c’est le grand départ pour Cuatro Vientos, le lieu du rassemblement final. Le matin, notre évêque nous rejoint pour la célébration de l’Eucharistie sur notre lieu d’hébergement. Notre groupe se mettra donc en route vers 11h00… avec le strict nécessaire pour pour passer une nuit à la belle étoile! Par chance, le métro est direct… et nous pourrons le prendre avant qu’il soit “trop” plein… mais pas besoin de se tenir car nous sommes assez serré pour tenir debout lors des démarrages et des freinages. Le tout dans une bonne humeur et une bonne ambiance!

Après une heure et demi de trajet, (dont une demi heure de marche), nous arrivons à Cuatro Vientos. Les repas pour tout le week-end sont rapidement récupérés par chacun… et l’arrivée à notre emplacement ce fait sans trop de soucis. Nous voilà installé, par petit groupe. Il n’y a plus qu’à attendre la veillée… pour cela chacun va déployer son ingéniosité pour se faire un petit peu d’ombre et prendre le temps de regarder ce qu’il y a au menu pour le week-end!

Le soir, alors que le ciel commence à se couvrir, le Saint Père arrive pour la veillée. Celle-ci va commencer par des questions que des jeunes vont poser au pape. Malheureusement, avec l’orage, nous n’aurons pas les réponses (vous pouvez cependant les lire ici)… la veillée doit être interrompue quelques instants. Mais quelle ambiance ! Si le scout chante dans la difficulté… les jeunes des JMJ aussi !

La veillée reprendra avec l’adoration du Saint Sacrement… dans un silence impressionnant. Plus d’un million cinq de jeunes en prière silencieuse, en adoration…

Dimanche 21 août

Pour les prêtres, il faut nous lever tôt… à cinq heures du matin, nous voilà parti pour rejoindre le pied de l’autel afin de prendre place pour la concélébration. C’est au milieu d’une marée blanche de prêtres, priant le bréviaire, en faisant connaissance avec le voisin, en retrouvant des copains de séminaire… que nous attendrons le début de la messe.

A son arrivée, le pape saluera les jeunes avec ces mots:

Chers jeunes,

J’ai pensé beaucoup à vous en ces heures durant lesquelles nous ne nous sommes pas vus. J’espère que vous avez pu dormir un peu, en dépit de la rigueur du temps. Je suis sûr qu’à l’aube de ce jour vous avez levé les yeux au ciel plus d’une fois, et non seulement les yeux, mais aussi le cœur, et cela vous a permis de prier. Dieu sait tirer de tout le bien. Avec cette confiance, et sachant que le Seigneur ne nous abandonne jamais, commençons notre célébration eucharistique pleins d’enthousiasme et fermes dans la foi.

Dans son homélie, il nous dit sa joie: celle de nous voir là, celle de nous savoir regardé, aimé par le Christ.

Oui, le Seigneur vous aime et il vous appelle ses amis (cf. Jn 15, 15). Il vient à votre rencontre et il désire vous accompagner dans votre cheminement pour vous ouvrir les portes d’une vie pleine et vous faire participants de sa relation intime avec le Père.

Benoit XVI nous invite à partager cette joie. Dans la suite de son homélie, le Saint Père commente l’évangile qui vient d’être proclamé (Matthieu 16, 13-20) et les deux façons de connaitre le Christ: une connaissance externe d’après ce qu’en disent celles et ceux que nous côtoyons et une façon plus intime par la foi.

La foi, nous dit Benoît XVI, va au-delà des simples données empiriques ou historiques ; elle est la capacité de saisir le mystère de la personne du Christ dans sa profondeur.

Mais, la foi n’est pas le fruit de l’effort de l’homme, de sa raison, mais elle est un don de Dieu : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux ». Elle a son origine dans l’initiative de Dieu, qui nous dévoile son intimité et nous invite à participer à sa vie divine même. La foi ne fournit pas seulement des informations sur l’identité du Christ, mais elle suppose une relation personnelle avec Lui, l’adhésion de toute la personne, avec son intelligence, sa volonté et ses sentiments, à la manifestation que Dieu fait de lui-même. Ainsi, la demande de Jésus : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? », pousse en fin de compte les disciples à prendre une décision personnelle par rapport à Lui. La foi et la suite (sequala) du Christ sont étroitement liées.

Et, comme elle suppose suivre le Maître, la foi doit se consolider et croître, devenir profonde et mûre, à mesure qu’elle s’intensifie et que se fortifie la relation avec Jésus, l’intimité avec Lui. Même Pierre et les autres apôtres ont eu à avancer sur cette voie, jusqu’à ce que leur rencontre avec le Seigneur ressuscité leur ouvre les yeux sur une foi plénière.

Le pape nous rappelle que Jésus nous pose, aujourd’hui, la même question qu’aux Apôtres: “Et vous que dites-vous? Pour vous qui suis-je?”. Et il nous invite à répondre avec générosité à cette question:

Répondez-lui avec générosité et courage comme il convient à un cœur jeune tel que le vôtre. Dites-lui : Jésus, je sais que tu es le Fils de Dieu, que tu as donné ta vie pour moi. Je veux te suivre avec fidélité et me laisser guider par ta parole. Tu me connais et tu m’aimes. J’ai confiance en toi et je remets ma vie entre tes mains. Je veux que tu sois la force qui me soutienne, la joie qui ne me quitte jamais.

Dans la suite de son homélie, le pape commente ces mots de Jésus à Pierre: «Et moi, je te déclare : ‘Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église’». Ces mots qui atteste que l’Église n’est pas une institution humaine mais qu’elle est étroitement unie à Dieu. On ne peut séparer le Christ et l’Église, on ne peut séparer la tête du corps. L’Église reçoit sa vie, sa nourriture et sa force du Christ. Elle ne vit que par le Christ.

Dans la suite de son homélie, Benoît XVI, en successeur de Saint Pierre, invite chaque jeune à renforcer sa foi en Jésus-Christ et à la vivre en Église. Il invite chacun, en confiance à témoigner de sa foi là où il vit:

Chers jeunes, permettez-moi, en tant Successeur de Pierre, de vous inviter à renforcer cette foi qui nous a été transmise depuis les Apôtres, à mettre le Christ, le Fils de Dieu, au centre de votre vie. Mais permettez-moi aussi de vous rappeler que suivre Jésus dans la foi c’est marcher avec Lui dans la communion de l’Église. On ne peut pas suivre Jésus en solitaire. Celui qui cède à la tentation de marcher « à son propre compte » ou de vivre la foi selon la mentalité individualiste qui prédomine dans la société, court le risque de ne jamais rencontrer Jésus Christ, ou de finir par suivre une image fausse de Lui.

Avoir la foi, c’est s’appuyer sur la foi de tes frères, et que ta foi serve également d’appui pour celle des autres. Je vous exhorte, chers jeunes : aimez l’Église qui vous a engendrés dans la foi, vous a aidés à mieux connaître le Christ et vous a fait découvrir la beauté de son amour. Pour la croissance de votre amitié avec le Christ, il est fondamental de reconnaître l’importance de votre belle insertion dans les paroisses, les communautés et les mouvements, ainsi que l’importance de la participation à l’Eucharistie dominicale, de la réception fréquente du sacrement du pardon, et de la fidélité à la prière et à la méditation de la Parole de Dieu.

De cette amitié avec Jésus naîtra aussi l’élan qui porte à témoigner la foi dans les milieux les plus divers, y compris ceux dans lesquels il y a refus ou indifférence. On ne peut pas rencontrer le Christ et ne pas le faire connaître aux autres. Ne gardez donc pas le Christ pour vous-mêmes. Transmettez aux autres la joie de votre foi. Le monde a besoin du témoignage de votre foi, il a certainement besoin de Dieu. Je pense que votre présence ici, jeunes venus des cinq continents, est une merveilleuse preuve de la fécondité du mandat de Jésus donné à l’Église : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création » (Mc 16, 15). À vous aussi incombe le devoir extraordinaire d’être des disciples et des missionnaires du Christ dans d’autres terres et pays où se trouve une multitude de jeunes qui aspirent à de très grandes choses et qui, découvrant dans leurs cœurs la possibilité de valeurs plus authentiques, ne se laissent pas séduire par les fausses promesses d’un style de vie sans Dieu.

Il terminera son homélie en confiant chacun à la Vierge Marie et en se confiant à notre prière pour qu’il puisse continuer sa mission de successeur de Pierre. (lire l’intégrale de l’homélie). C’est dans une ferveur toute recueillie que l’Eucharistie se poursuivra.

Lors de l’Angélus, après la messe, le Saint Père invita chacun à témoigner de ce que nous avons vécu lors de ces Journées Mondiales de la Jeunesse. Il a également annoncé que la prochaine Journée Mondiale de la Jeunesse aura lieu en 2013 à Rio de Janeiro. (lire le texte intégrale de l’Angélus)

Après le repas du midi, notre groupe a regagné le lieu d’hébergement madrilène… histoire de prendre une bonne douche avant de monter dans le bus direction Amiens.

Pour terminer, voici le message adressé aux francophones durant l’Angélus:

Chers jeunes de langue française, le Christ vous demande aujourd’hui d’être enracinés en Lui et de bâtir avec Lui votre vie sur le roc qu’il est Lui-même. Il vous envoie pour être des témoins courageux et sans complexes, authentiques et crédibles! N’ayez pas peur d’être catholiques, d’en témoigner toujours autour de vous avec simplicité et sincérité! Que l’Église trouve en vous et en votre jeunesse les missionnaires joyeux de la Bonne Nouvelle!

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