Et voilà, c’est fini ! Après dix belles journées sous le soleil espagnol, il faut maintenant retrouver le quotidien de la vie. Mais ce quotidien est certainement différent. Nous ne pouvons pas revenir d’une telle rencontre sans que quelque chose ai changé au fond de nous. Mais cela appartient à chacun de le découvrir au fil du temps.
Dix jours en Espagne, dix jours aux Journées Mondiales de la Jeunesse, c’est quoi ? Dans un premier temps, ce fut la rencontre avec une paroisse, une ville, un diocèse. En ce qui concerne le diocèse d’Amiens, nous avons été accueilli dans le diocèse de Pampelune.
Un premier pèlerinage dans ce grand pèlerinage des JMJ : en effet, Pampelune est la ville d’où est originaire Saint Firmin, le premier évêque d’Amiens. Une partie du groupe fut accueillie dans la ville même de Pampelune, à la paroisse San Francisco Javier. L’autre partie du groupe fut accueillie dans les paroisses de Lodosa et de San Adrian, à quelques kilomètres de Pampelune.
Sur la paroisse San Francisco Javier, la première journée a été consacrée à la visite de Pampelune ou à un temps de marche sur le chemin de Saint Jacques, de Roncevaux à Espinal. Le soir, nous avons vécu une veillée typiquement espagnole avec deux scènes de « Los Pasos », les fameuses stations du chemin de croix. La méditation de cette veillée étant assurée par le père Raneiro Cantalamessa, prédicateur de la Maison Pontificale.
Le samedi 13 août, nous avons retrouvé tous les jeunes JMJistes présents dans le diocèse de Pampelune pour un pèlerinage à Javier,, le village natal de Saint François-Xavier. Après 4 kilomètres de marche, nous avons célébré l’Eucharistie présidée par l’archevêque de Pampelune (lire l’homélie en espagnol). Après la célébration et quelques quart d’heures d’attente, en plein soleil, nous avons pu déguster une bonne paella géante (600 kilos de riz pour nourrir plus de 3500 personnes). L’après-midi fut consacrée à un temps de festival avec différentes animations proposées par les différents groupes de pèlerins présents. Il y a eu aussi la possibilité de visiter le château de Javier, là où est né François, le grand saint, patron des missions.
Le dimanche 14 août se passe en paroisse. Après un temps d’échange par petit groupe, entre jeunes présents sur la paroisse San Francisco Javier (Biélorusses, Allemand, Français et nos hôtes Espagnols), nous avons célébré l’Eucharistie, présidée par notre évêque, Mgr Bouilleret.
Après le repas du midi, nous sommes parti à la découverte des remparts de Pampelune et de « l’encierro de los toros », le parcours de la fameuse course de taureaux qui a lieu chaque matin lors des fêtes de la Saint Firmin. Personnellement, lors de cette après-midi, avec 4 autres, nous avons fait une petite escapade pour partir sur les pas de Saint Firmin.
Le soir, les Vigiles de l’Assomption ont rassemblée Pamplune pour nous permettre d’entrer dans cette belle solennité de la Vierge Marie. Pendant ces Vigiles, c’est autour du texte de l’Apocalypse que nous avons médité. Tout d’abord par un jeu scénique mettant en scène cette lutte du bien et du mal au cœur de la vie d’une jeune et la présence du Christ dans une telle vie. Tombée dans les séductions du monde (charme, alcool, drogue, consumérisme…), proche du désespoir, notre jeune livre une lutte sans merci pour revenir à la lumière du Christ… au plus exactement, le Christ lutte pour nous faire revenir prêt de Lui… à partir du moment où je lui tends la main. Après la lecture du livre de l’Apocalypse, la prédication charismatique d’un évêque brésilien nous a invité à ne pas avoir peur et à faire confiance au Christ.
Le lundi 15 août, après un adieu à la famille d’accueil, nous sommes retournés sur le lieu des Vigiles pour la messe solennelle de l’Assomption, présidée par archevêque de Pampelune (lire l’homélie en espagnol). Il nous envoi en mission. Mais où est donc la sacristie ? Dans les douches de la piscine qui se trouve à proximité du lieu de la célébration. A la fin de la messe, surprise : la piscine est ouverte et qu’elle ne fut pas la tête des baigneurs de voir une procession de prêtre passer… et qu’elle ne fut pas la tête des prêtres de se retrouver au milieu de baigneurs !
Après le repas du midi et les adieux à nos hôtes de Pampelune, ce fut le départ pour Madrid…