La douce voie de l’amour

Ste Thérèse de l'EJ« Quelle est douce la voie de l’amour » écrit sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. (Manuscrit A, 84v°). A travers ces mots, écrits quand elle est parvenue au sommet de son itinéraire humain et spirituel, quand elle est dans la paix, le joie et l’action de grâce, Thérèse désire nous communiquer une bonne nouvelle. Le chemin de l’évangile est ouvert à tous et spécialement à ceux que Jésus désigne dans la proclamation des béatitudes : les humbles, les doux, les affligés, les affamés et les assoiffés de justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix et tous ceux qui souffrent persécution pour le Royaume.

Dans les textes de la liturgie de ce jour*, nous découvrons clairement ce chemin de l’amour. Isaïe nous parle de l’amour de Dieu pour son peuple. Dieu nous aime comme une mère porte en ses bras son nouveau-né, comme elle le nourrit.

Dans la première lettre de Jean, ce chemin d’amour passe par l’amour fraternel : « aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu » (1 Jn 4,7). Cet amour se manifeste par une rencontre : celle de Jésus-Christ. C’est par lui que le Père manifeste son amour à l’humanité.

Enfin, dans l’évangile, c’est à celui qui vit humblement que le Seigneur révèle son amour. Mais ne nous trompons pas sur l’humilité. L’humilité est d’abord l’attitude intérieure qui est de se connaître en vérité. Et se connaître en vérité, c’est accueillir, à la lumière de Dieu, ce que je suis ; s’accueillir tel que je suis en sachant reconnaître ce qui est don de Dieu et ce qui est de l’ordre du péché.

Nous y retrouvons tout le chemin spirituel de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, tout le chemin de sa petite voie et le désir de s’offrir pleinement à cet amour. (Cf. l’article sur l’Acte d’offrande à l’amour miséricordieux)

Nous le savons cet amour n’est pas un amour béa. Non, c’est à travers une expérience de vie et la recherche d’une issue aux difficultés qu’elle rencontre que Thérèse découvre ce chemin de l’amour, de la confiance, de l’abandon. Elle va éclairer les difficultés de sa vie à la lumière de la Parole de Dieu et leurs donner un sens.

Marcher avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, c’est, à son école, apprendre à relire notre vie à la lumière de la Parole de Dieu pour trouver le sens de notre existence : se laisser aimer par Dieu et se livrer à cet amour. C’est un chemin ardu fait d’abandon, d’humilité, de confiance… mais c’est seul combat qui vaille le coup pour entrer sur la douce voie de l’Amour. Amen.

Homélie pour la fête de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face

* Isaïe 66,10-14c; Première de saint Jean 4,7-16; Matthieu 11,25-30

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