La porte… est un lieu qui a beaucoup de valeur ces temps-ci. Nous guettons le jour où nous pourrons la rouvrir en grand et la franchir librement comme bon nous semble, pour aller là où nous voulons !
Dans l’évangile de ce dimanche, il est aussi question de porte : celle de l’enclos des brebis. Comme toute porte, elle est le lieu de passage pour que le troupeau puisse entrer et sortir de l’enclos. Elle est le lieu de passage par lequel le berger vient prendre soin de ses brebis : faire entrer les brebis dans l’enclos pour la nuit et les mettre à l’abri du danger, les faire sortir pour les conduire sur les verts pâturages afin qu’elles se nourrissent et se fortifient.
La porte de l’évangile n’est pas une porte comme les autres. Elle porte un nom, elle est quelqu’un : Jésus.« Moi, je suis la porte. » (Jean 10,9) Cette porte n’est pas une porte close qui servirait à confiner les brebis. Non ! Cette porte est avant tout accueil : elle permet de faire entrer les brebis et passer par la porte qu’est le Christ pour entrer dans l’enclos offre la Vie et la liberté. Entrer dans l’enclos, dans l’Église, en passant par le Christ c’est obtenir le Salut, c’est être sauvé : « Si quelqu’un entre en passant par la porte, il sera sauvé. »(Jean 10,9)
Ce passage, cette entrée n’est pas enfermant, bien au contraire puisque celui qui passe par le Christ « pourra entrer ; pourra sortir et trouver un pâturage ». (Jean 10,9) Ce qui est donné, en passant par le Christ, c’est la vie et la vie en surabondance, à profusion : « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » (Jean 10,10).
Avec le confinement, la porte d’entrée de nos maisons, sans que nous nous en rendions compte, a peut-être pris une symbolique importante. Nous sommes tenus de la laisser fermer, de la franchir le moins possible afin de lutter contre la propagation du virus… ceci, depuis plusieurs semaines… Nous sommes chez nous comme dans un enclos où nous tournons en rond… il faut y rester pour lutter contre la mort. Et si c’était l’inverse ? Nous avons passé la porte pour entrer dans l’enclos de nos maisons pour y trouver la vie ! C’est bien pour préserver la vie que nous sommes invités à rester dans l’enclos familial… C’est là que le Christ nous rejoint : famille petite Église domestique. C’est là que depuis plusieurs semaines nous avons essayé de nourrir notre vie de foi dans la prière, avec la Parole de Dieu… bêlant impatiemment pour retrouver les verts pâturages d’une vie ecclésiale et sociale normale…
Nous passons par le Christ : nous vivons quelque chose de sa passion, nous vivons comme une mort… Nous passons avec le Christ par la passion : il nous dépouille de nos vêtements de l’orgueil, du sentiment de surpuissance pour nous revêtir des vêtements de l’humilité… mais quand les portes s’ouvriront et que nous pourrons entrer et sortir librement, il y aura comme un air de résurrection, un air de liberté… d’une vie nouvelle à accueillir.
Alors en ce dimanche prière pour les vocations, prions pour que se lève au milieu de nous des prophètes qui nous apprennent à passer par le Christ : des couples, des familles, des consacrées, des prêtres… afin que le monde accueille la vie surabondante que le Christ veut nous donner… « Je suis la porte… » (Jean 10,9), il n’y a pas d’autres moyens que de passer par lui et d’en faire notre lieu de vie !
La porte !

4ème dimanche de Pâques
Année A
- Actes 2,14a.36-41
- Psaume 22(23)
- 1 Pierre 2,20b-25
- Jean 10,1-10
nous sommes les enfants du Seigneur ,amour ,paix, espérance , charité ,notre vocation de foi sur le chemin de notre Seigneur Jésus Christ notre berger
Merci P. Yves.
Vous souhaitant une bonne semaine.
J Louis Delebarre