« Lorsque le Fils de Dieu paraitra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est. » (1 Jean 3,2) Voir Dieu et le voir tel qu’il est… qui n’a pas ce désir en lui?
Aujourd’hui, avec toute l’Église, nous nous réjouissons pour tous ceux et toutes celles qui sont au ciel et qui voient Dieu. Nous nous réjouissons avec tous ces saints et ces saintes connus ou inconnus, cette foule immense, cette foule de toutes nations, races, peuples et langues qui se tient « debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. » (Apocalypse 7,9)
Qui est cette « foule immense, que nul ne pouvait dénombrer » (Apocalypse 7,9)? Qui sont tous ces saints? Ce sont des hommes et des femmes comme vous et moi qui ont « traversé la grande épreuve; et qui ont lavé leurs vêtements, les ont purifiés dans le sang de l’Agneau » (Apocalypse 7,14). Ce sont des pécheurs qui se sont laissés toucher par la miséricorde de Dieu. Qu’ils soient époux ou épouses, pères ou mères, célibataires, religieux ou religieuses, consacrés, prêtres… ils se sont laissés enfanter par l’Esprit-Saint. Ils ont appris à accueillir dans le quotidien de leur vie « l’amour dont le Père nous a comblés » (1 Jean 3,1). Ils se sont laissés appeler « enfants de Dieu » (1 Jean 3,1).
Cette « foule, immense, que nul ne pouvait dénombrer » nous en faisons partie. La sainteté est l’idéal de tout baptisé. Elle est l’aboutissement de notre cheminement vers la filiation divine. Dieu a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes! Ce germe de vie divine nous a été donnée au baptême. Notre responsabilité est donc de tout mettre en œuvre pour que cette vie de Dieu grandisse en nous. Nous avons le devoir de veiller sur la croissance de notre vie théologale, notre vie de foi, d’espérance et de charité, en la nourrissant par la prière et les sacrements, en demeurant fidèle au Christ Jésus. « Tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. » (1 Jean 3,3)
Les saints que nous fêtons aujourd’hui, les fidèles défunts pour qui nous prierons demain, nous rappellent cette espérance de voir Dieu, d’être semblable à Lui. Cette espérance doit nous accompagner tout au long de notre vie. Elle doit en être le moteur. Pour reprendre une image des premiers chrétiens, l’espérance doit être comme une ancre jetée sur le rivage du Ciel et agrippés au cordage de celle-ci, nous marchons vers ce rivage. Il nous faut avoir le cœur ancré là où sont les saints, là où est Jésus, là où est Dieu.
Les saints, que nous fêtons aujourd’hui, viennent nous redire qu’à travers tous les instants de notre vie: dans la joie comme dans les difficultés, les épreuves; l’espérance est le moteur qui permet à l’âme d’avancer et de regarder ce qui nous attend: vivre en présence de Dieu. L’espérance est ce don de Dieu, cette disposition de l’Esprit que nous oriente vers les biens à venir que Dieu nous a promis et que nous attendons dans la foi.
C’est bien là qu’est le cœur des béatitudes: elles nous disent ce que signifie d’être disciple de Jésus. Ce sont elles qui nous ferons semblable à Lui et qui nous permettrons de le voir tel qu’il est. Au cœur de notre propre vie, de nos limites et de notre péché, les béatitudes nous permettent de touchera grandeur de « l’amour dont le Père nous a comblés. » Elles nous permettent de nous laisser appeler enfants de Dieu. Elles nous invitent à entrer à notre tour dans la ronde de tous les saints.
Que les mots de la prière de post communion soient les mots de notre propre prière de ce jour: « Dieu qui seul es saint, toi que nous admirons et adorons en célébrant la fête de tous les saints, nous implorons ta grâce: quand tu nous aura sanctifié dans la plénitude de ton amour, fais-nous passer de cette table, où tu nous as reçus en pèlerins, au banquet préparé dans ta maison. » Amen.
Homélie pour la solennité de la Toussaint
🙂 l’espérance de ma Vie est bien celle de partir retrouver les Miens, aux cœurs fragiles et aimants, après avoir tant bataillé avec la valeur de mon sang au nom d’un rang celui de la Vérité…. toujours et encore plongée dans le déni le plus petit habitant l’esprit humain, qu’il faut toujours pardonner…
pardon pour mon aveu qui se nomme par Dieu, l’Ecrit m’a touché moi qui en suis si éloignée par le Destin qu’il m’a promis, le Sien…