Nous sommes dans la joie! une joie immense!

5e dimanche de Pâques

Année B

La Parole de Dieu :

Nous sommes dans la joie ! Une joie immense ! En ce temps de Pâques, nous célébrons la mort et la résurrection du Christ. Nous célébrons cet évènement par lequel Dieu nous sauve, nous libère de la mort et de l’esclavage du péché pour nous réconcilier avec lui. Par la mort et la résurrection du Christ, Dieu nous offre une vie nouvelle. Il nous offre sa vie !

Le sacrement du baptême manifeste le don et l’accueil de cette vie de Dieu. En étant plongés dans l’eau, nous sommes plongés dans la mort et la résurrection du Christ. Dieu nous rend participant de cette vie divine. Il nous offre la vie éternelle, c’est-à-dire la vie en amitié avec Lui. C’est ce que réalise les paroles du baptême : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. »Nous sommes plongés dans la vie de Dieu. Nous sommes pris dans le mouvement d’amour qui se dégage de la Sainte Trinité !

Afin de reprendre l’image de l’Évangile, nous pouvons dire que par le baptême, nous sommes greffés au cep de vigne qu’est le Christ. Cette greffe nous permet de recevoir la vie même du cep, du pied de vigne. Par la greffe, le greffon reçoit du cep lui-même la sève nécessaire pour grandir et porter du fruit. Il en est ainsi pour le baptisé : par le baptême, nous sommes attachés au Christ et nous recevons de lui la vie afin que notre propre vie porte du fruit.

Voilà ce que réalise le Père au moment du baptême : il greffe à jamais notre vie sur celle de son Fils. C’est ce qu’exprime la prière qui accompagne l’onction avec le Saint Chrême : « Toi qui fait maintenant partie de son peuple, il te marque de l’huile sainte pour que tu demeures éternellement membre de Jésus Christ, prêtre, prophète et roi. »

Nous le savons : cette vie de Dieu en nous rencontre bien des obstacles. Il nous faut sans cesse nous convertir, ajuster notre vie à l’Évangile, nous laisser conduire par l’Esprit Saint, l’Esprit de Dieu. Ce travail ne se fait pas uniquement à coup de volonté. C’est le travail d’émondage, de taille qu’évoque Jésus dans l’évangile. Il est aussi accueil, à la lumière de l’Esprit Saint, des conversions auxquelles Dieu lui-même nous appelle. Il est accueil de la grâce que Dieu ne cesse de nous donner. Par cette grâce, Dieu nous montre le chemin à emprunter pour que notre vie porte du fruit, un fruit qui demeure.

Comment être un sarment qui porte du fruit et non pas un sarment sec que l’on jette au feu ? La Parole de Dieu de ce dimanche nous donne la réponse ! Laisser le Christ demeurer en nous ! C’est tout le sens de la prière, de la méditation de la Parole de Dieu. C’est aussi toute l’importance de l’Eucharistie. Par la célébration de celle-ci, je viens me nourrir du Corps et du Sang de Jésus. J’accueille sa propre vie en moi. Par l’Eucharistie, je deviens participant de la vie même du Christ.

Être un sarment qui porte du fruit en se laissant émonder, c’est aussi vivre du sacrement de la réconciliation, de la confession. Dans ce sacrement, je ne viens pas vivre une séance de torture. Non ! Je viens recevoir la grâce, le don de Dieu à la suite de mon péché pour porter un fruit nouveau ! Le sacrement de la réconciliation est l’engrais, le fortifiant (100% naturel) qui vient me fortifier pour ma conversion.

Être un sarment qui porte du fruit, c’est aussi laisse la grâce d’état agir en moi. Si je suis marié, c’est accueillir la grâce du sacrement de mariage à chaque instant de ma vie. Si je suis prêtre, c’est accueillir la grâce de l’ordination à chaque instant de ma vie. Si je suis consacré, c’est accueillir la grâce de ma consécration. Si je suis célibataire, c’est accueillir la grâce du célibat comme un temps d’attente, de maturation parce que les choix de vie ne sont pas encore faits ou sont à venir ; comme un temps de don de soi parce que celui-ci est choisi, accepté…

Être un sarment qui porte du fruit, c’est mettre en œuvre le commandement de Dieu défini par saint Jean :« mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres »(1 Jean 3,23) Être un sarment qui porte du fruit n’est jamais l’œuvre d’un solitaire ! Je ne peux porter du fruit en étant seul, en vivant ma foi tout seul ! Il y a la foi en Jésus Christ mais aussi l’amour du prochain. Sans l’amour de l’autre, à la manière dont le Christ l’a vécu, je ne peux pas être un sarment qui porte du fruit ! Sans être solidement attaché au Christ, je ne peux pas être un sarment qui porte du fruit !

Foi en Jésus Christ et amour du prochain, voilà la sève de notre vie chrétienne, de notre vie de baptisé. Foi en Jésus Christ et amour du prochain, voilà ce qui nous fera chanter : « Je suis dans la joie, une joie immense. Je suis dans l’allégresse car mon Dieu m’a libéré ! » Voilà ce qui nous fera proclamer la joie de Pâques, la joie de la résurrection ! Béni soit le Seigneur ! Amen.

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