Un grand malheur au couvent !

C’est arrivé à l’abbaye de Mont en l’Air, et j’ai le terrible devoir de vous en informer. Il y a quelque temps, l’abbé Rhésina donnait le Salut, lorsque l’abbé Quille tomba mort dans les bras du père Iscope. Tous les révérends pleuraient, en particulier l’abbé Relu qui, en perdant l’abbé Quille, perdait son seul soutien. Un seul était joyeux : le père Fide. Quant à l’abbé Tise, il n’y comprenait rien ! On alla cherchait le père Manganate et le père Itoine, mais tous les efforts furent vains. Chacun fut appelé par les cloches de la célèbre abbaye, sonnées par le père Sonnage. La messe d’enterrement fut dite par l’abbé Cheuze, sur une musique de l’abbé Mole et de l’abbé Thoven. Le père Hoquet fut chargé du sermon, mais comme il était très petit, il monta sur les épaules du père Choir. Le père Cepteur fit la quête. Après la cérémonie, une discussion s’éleva au sujet du chemin à prendre pour aller au cimetière. L’abbé Trave et le père Draux voulaient passer par les champs. L’abbé Canne s’y opposait formellement. Le père Formance arriva le premier au cimetière, devant la tombe creusée par le père Forrateur. En l’absence du père Missionnaire, le père Pétuel et le père Manant firent un discours sur l’Eternité, tandis que le père Imètre faisait le tour du cimetière, le père Venche et l’abbé Gonia fleurissaient la tombe. Pendant que l’abbé Rébasque se découvrait, on recouvrait la tombe avec une pierre tombale préparée par l’abbé Toneuse. Sur le chemin du retour, le spectacle était déchirant : le père Pendiculaire était plié en angle droit de douleur, et l’abbé Nitier était plein de larmes. A l’arrivée, le père Not et l’abbé Nédictine servirent à boire. Le père Colateur fit du café et l’abbé Chamel fit la cuisine. Le père Savon fit la vaiselle et chacun put se remettre de ses émotions.

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