« C’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé… c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé… » (Isaïe 53,4-5)
Frères et sœurs, en ce jour où nous célébrons la Passion de Notre Seigneur Jésus Christ, comment ne pas laisser ces mots du prophètes Isaïe résonner dans nos vies ? La Passion n’est pas finie… elle se poursuit dans tous ces lieux touchés par la guerre ; elle se poursuit dans tous ces lieux où l’angoisse étreint les uns et les autres ; elle se poursuit dans tous ces lieux où les malades agonisent dans la solitude ; elle se poursuit dans tous ces lieux où l’odeur du sang et du désespoir domine ; elle se poursuit au cœur de toutes nos souffrances.
Ce soir, nous sommes là devant la croix et nous la contemplons. Nous pouvons être douloureux, uni à toutes celles et ceux qui portent une croix douloureuse dans leur vie… mais ne nous laissons pas envahir par la tristesse, l’angoisse, le doute… car cette croix a porté le Salut du monde ! Cette croix nous ouvre le chemin de la Rédemption, le chemin de l’Espérance ! Elle nous ouvre le chemin de la Vie !
Approchons-nous de cette croix ! Vénérons-la ! Déposons sur celle-ci les fardeaux de nos vies et recueillons l’eau et le sang qui coulent du côté transpercé du Christ : l’eau et le sang de la Vie, l’eau et le sang de l’Amour ! Embrasser la croix, la toucher, c’est manifester, par un geste simple, que nous accueillons le sacrifice du Christ pour nous ; que nous accueillons l’Amour donné. Amen.