Ce dimanche, vous pouvez lire deux homélies. La première est celle prononcée lors de la messe du samedi soir. La deuxième a été prononcée lors de la messe du dimanche pendant laquelle nous avons célébré un baptême.
Homélie du samedi soir
L’Église nous invite, ce dimanche à contempler la Sainte Famille. Et l’Évangile que nous venons d’entendre ne nous présente pas une scène paisible ou idyllique. Il ne nous parle ni de la crèche, ni de la tendresse familiale, mais d’une fuite précipitée, en pleine nuit, vers un pays étranger. La Sainte Famille est menacée, déracinée, obligée de quitter sa terre pour sauver la vie de l’enfant.
Cela peut nous surprendre. Mais c’est peut-être là justement que cette fête rejoint le plus profondément nos vies.
La Sainte Famille n’est pas une famille parfaite, protégée de tout. Elle est une famille éprouvée, fragile, confrontée à la peur, à l’incertitude, à l’exil. Elle connaît ce que beaucoup de famille vivent encore aujourd’hui : l’angoisse pour l’avenir des enfants, la précarité, les choix difficiles à faire dans l’urgence.
Et pourtant, c’est cette famille-là que nous appelons « sainte ».
Saint Joseph occupe une place centrale dans cet Évangile. Il ne parle pas, mais il écoute. Il ne discute pas avec Dieu, il se lève et il agit. « Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte. » (Matthieu 2,14) En pleine nuit, sans garanties, sans certitudes, Joseph fait confiance. Il accepte de devenir le gardien de la vie qui lui est confiée.
Joseph nous rappelle que l’amour familial est souvent discret, fait de décisions silencieuses, de sacrifices cachés, de fidélité au quotidien. Combien de pères, de mères, de grands-parents vivent ainsi, sans reconnaissance, mais avec un amour immense ?
Dans cet Évangile, Jésus lui-même partage dès l’enfance la condition des plus vulnérables. Il devient réfugié. Il connaît l’insécurité, la violence des puissants, l’exil. Dieu ne reste pas à distance de nos réalités familiales : il y entre pleinement. Aucune famille n’est trop pauvre, trop blessée ou trop fragile pour que Dieu n’y demeure pas.
Ce qui fait la sainteté de la Sainte Famille, ce n’est pas l’absence de difficultés, mais la confiance en Dieu au cœur même de l’épreuve. Marie et Joseph ne comprennent pas tout, mais ils avancent. Ils ne maîtrisent pas l’avenir, mais ils s’en remettent au Seigneur.
En contemplant la Sainte Famille, nous pouvons peut-être changer notre regard sur nos propres familles. Elles ne sont pas parfaites. Elles portent des blessures, des tensions, parfois des échecs. Mais elles peuvent devenir des lieux de sainteté si l’on y apprend à aimer, à pardonner, à écouter, à faire confiance à Dieu.
En ce jour, confions au Seigneur toutes les familles : celles qui sont dans la joie, celles qui traversent l’épreuve, celles qui sont divisées ou éprouvées par la maladie, la solitude ou la pauvreté. Demandons la grâce de croire que Dieu marche avec nos familles, même quand le chemin passe par l’Égypte, même quand l’avenir est incertain.
Que la Sainte Famille nous apprenne que la sainteté commence là où l’on s’aime fidèlement, jour après jour, avec Dieu au cœur de nos vies. Amen.
Homélie du dimanche (avec baptême)
L’Église nous invite, aujourd’hui, à contempler la Sainte Famille. L’Évangile ne nous présente pas une scène paisible, idéalisée. Il ne nous parle ni de la crèche, ni d’un foyer tranquille, mais d’une fuite précipitée, en pleine nuit, vers un pays étranger. La Sainte Famille est menacée, déracinée, obligée de quitter sa terre pour sauver la vie de l’enfant.
Cela peut nous surprendre. Mais c’est peut-être là, justement, que cette fête rejoint plus profondément nos vies.
La Sainte Famille n’est pas une famille parfaite, protégée de tout. Elle est une famille éprouvée, fragile, confrontée à la peur, à l’incertitude, à l’exil. Elle connaît ce que beaucoup de familles vivent encore aujourd’hui : l’angoisse pour l’avenir des enfants, les choix difficiles, les inquiétudes du quotidien.
Et pourtant, c’est cette famille-là que nous appelons « sainte ».
Saint Joseph occupe une place centrale dans cet Évangile. Il ne parle pas, mais il écoute. Il se lève et il agit : « Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte. » (Matthieu 2,14) En pleine nuit, sans garanties, sans certitude, Joseph fait confiance. Il accepte de devenir le gardien de la vie qui lui est confiée.
Aujourd’hui, cette Parole résonne d’une manière toute particulière, puisque nous avons la joie d’accueillir Raphaël qui va recevoir le sacrement du baptême.
Comme Jésus dans l’Évangile, Raphaël est un enfant confié à des parents, à une famille, mais aussi à toute la communauté chrétienne. Par le baptême, Dieu lui dit : « Tu es mon fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » (Marc 1,11)
Le baptême n’efface pas toutes les difficultés de la vie, mais il donne une présence : celle du Christ qui accompagne, qui protège, qui sauve.
En baptisant Raphaël, au cœur de la fête de la Sainte Famille, nous rappelons que chaque famille est appelée à devenir un lieu où Dieu habite. Une famille n’est pas saint parce qu’elle est parfaite, mais parce qu’elle accueille Dieu dans sa vie, dans ses joies comme dans ses fragilités.
Jésus lui-même, dès l’enfance, partage la condition des plus vulnérables. Il devient refugié. Il connaît l’insécurité et la peur. Dieu ne reste pas à distance de nos réalités familiales : il y entre pleinement. Et c’est ce même Dieu qui, aujourd’hui, entre dans la vie de Raphaël.
Ce qui fait tenir la Sainte Famille, ce n’est ni le confort ni la sécurité, mais la confiance en Dieu. Marie et Joseph ne comprennent pas tout, mais ils avancent. Ils ne maitrisent pas l’avenir, mais ils s’en remettent au Seigneur.
En regardant la Sainte Famille et en accueillant Raphaël par le baptême, nous sommes invités à porter un regard de foi sur nos propres familles. Elles ne sont pas parfaites. Elles sont parfois blessées, fatiguées, fragiles. Mais elles peuvent devenir des chemins de sainteté si l’on apprend à aimer, à pardonner, à faire confiance.
Confions aujourd’hui au Seigneur Raphaël, se famille, et toutes les familles ici présentes. Demandons là grâce de croire que Dieu marche avec nous, même quand le chemin est incertain, même quand il passe par l’Égypte.
Que la Sainte Famille nous apprenne que la sainteté commence simplement là où l’on aime fidèlement, jour après jour, avec Dieu au cœur de nos vies. Amen.


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