Est-ce une bonne nouvelle ?

http://www.photo-libre.frLa semaine dernière, nous entendions, pour le premier dimanche de l’Avent, Jésus nous inviter à prendre garde et à veiller afin d’être prêt à accueillir la venue du Fils de l’Homme. Le but est fixé. Nous savons où nous allons: à la rencontre du Fils de l’Homme et toute notre vie doit être tendue vers cet évènement.

Aujourd’hui, nous entendons les premiers mots de l’évangile selon saint Marc. C’est celui-ci qui nous accompagnera tout au long de cette année liturgique.

«Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu» (Marc 1,1) Voilà des mots pleins de sens… mais en avons-nous compris toute la profondeur? En quatre mots, l’évangéliste nous dit tout le mystère de Jésus de Nazareth.

Saint Marc nous parle d’un homme: Jésus. Ce dernier est situé historiquement, humainement. Cet homme, nommé Jésus, est Christ. C’est-à-dire qu’il est consacré par l’onction. Cette onction témoigne du choix de Dieu pour lui et dans l’histoire d’Israël, l’oint du Seigneur est le roi qui sauvera définitivement le peuple de Dieu et établira pour toujours son Royaume universel. C’est lui qu’espère le peuple Juif en fondant cette attente sur l’Ecriture.

Cet homme, nommé Jésus, qui est Christ, est désigné par saint Marc comme Fils de Dieu. Le roi, l’oint du Seigneur est désigné comme le fils de Dieu, c’est-à-dire celui qui est proche de Dieu. Et Jésus l’est de manière toute particulière. Il est Dieu lui-même, nous dit notre foi.

Nous avons là, tout ce que saint Marc va déployer dans son évangile et que notre vie liturgique va nous aider à approfondir: qui est ce Jésus, Christ, Fils de Dieu? Et Marc de nous dire: c’est une Bonne Nouvelle!

Et ce terme de bonne nouvelle, il faut le comprendre comme une grande nouvelle qui serait excellente, une nouvelle qui fait monter de notre coeur une action de grâce… ou pour le dire avec les termes tirés du grec: un évangile qui fait monter de mon coeur une eucharistie!

Il convient donc que je me pose la question suivante: Jésus Christ est-il encore une bonne nouvelle pour moi? Ai-je à coeur de préparer dans ma vie le chemin pour que cette bonne nouvelle descende au plus profond de mon être et transforme ma vie?

A l’approche de la fête de Noël, le risque est grand de nous laisser entrainer sur le chemin de la consommation à outrance, d’être d’abord préoccupé par l’organisation du repas, l’achat des cadeaux… de me laisser prendre, jusqu’à l’overdose, par le mercantilisme ambiant… au détriment de LA bonne nouvelle qui occasionne cette fête: l’accueil de Jésus Christ, le Fils de Dieu.

Comment au milieu de tout le boucan mercantile entendre la voix de celui qui nous invite à préparer le chemin du Seigneur? Pas facile… et pourtant, il y a là un chemin d’espérance, un chemin de paix, de joie. Comment au milieu des évènements de notre monde et des évènements de notre vie aplanir la route? Il y a parfois pas mal de travaux de terrassement à faire au sein même de notre existence! La prière d’ouverture de la messe de ce dimanche, nous invite, vis à vis de cela à une confiance: «Ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils» avons-nous demandé. Et la prière continue avec ces mots: «éveille en nous cette intelligence du coeur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie.»

Afin que Jésus, Christ, Fils de Dieu soit Bonne Nouvelle pour moi, il me parait important, dans cette approche de la fête de Noël, de savoir faire silence et d’accueillir cette Parole que le Père annonce par la voix de l’Eglise. Puissions-nous chaque jour, prendre seul ou en famille, avec des amis… quelques instants pour partager la Parole de Dieu, partager l’Evangile du dimanche par exemple… et dans la prière et les gestes du quotidien laisser le Christ entrer dans ma vie en donnant celle-ci comme le Christ m’a donné la sienne. Aplanir le chemin, n’est-ce pas tout simplement ouvrir la porte de mon coeur à la Parole de Dieu, en la lisant, la ruminant, la digérant, la priant afin qu’elle descende au plus profond de mon être et qu’elle même transforme ma vie?

Oui, voilà le chemin de Noël, voilà le chemin de la Nativité, voilà le chemin de Jésus Christ, Fils de Dieu qui prend corps en ma propre vie… mais accueillir et se laisser transformer par cette Parole, c’est le chemin du seul bonheur possible sur cette terre… car cette Parole me fait découvrir et expérimenter ce qu’être aimé et aimer veut dire véritablement. Amen.

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